samedi 8 mai 2010

Les USA, une nouvelle Rome, J6 - 7 mai



Ce vendredi, ultime jour à Washington, devrait être calme et nous reposer des fatigues accumulées depuis le  début de la  semaine. Au programme du matin, la Phillips Collection. Après-midi de liberté.

Départ très tardif vers 9:45 am, nous suivons un itinéraire qui nous est désormais familier pour entrer dans la ville : nous nous engageons sur une autoroute embouteillée qui nous permet d’admirer les trois flèches de l’Air Force Memorial, puis apparaît la masse trapue du Pentagon sur laquelle un avion s’écrasa, le 11 septembre 2001 (184 morts). Ensuite nous franchissons le Potomac sur le 14th street bridge (à gauche souvenir de la catastrophe de 1982 où un avion s’écrasa dans le fleuve gelé)…  pas très gai tout cela. Plus loin : le Jefferson Memorial, déjà vu nuitamment hier, enfin le Washington Monument (sorte d’obélisque où nous sommes montés mercredi dernier) nous indique que nous sommes au cœur de la ville.

Nous remontons vers le Nord, contournons la Maison Blanche et arrivons bientôt à Dupont Circle. La Collection des Phillips est à deux cents mètres. Nous pénétrons dans un joli ensemble de briques rouges. Soudain, stupeur ! je lis et relis un petit panneau “The permanent collection is close today to prepare for annuel gala”, en beaucoup plus petit une précision : “ils le regrettent”. Notre président monte à l’abordage : nous arrivons de Paris… C’est inadmissible…  rapidement un grand échalas s’interpose et nous propose de voir l’exposition temporaire en attendant 11:00, heure à laquelle, il devrait nous être possible, durant une demi-heure, de contempler les chefs-d’œuvre du lieu.

Sitôt dit, sitôt fait  : les uns empruntent l’escalier, les autres l’ascenseur (particulièrement lents outre-atlantique, sauf celui de l’obélisque) puis nous parvenons  à l’exposition de Georgia O'Keeffe, intitulée Abstraction, une rétrospective de cette femme,  considérée comme l’un des peintres majeurs du XXe siècle. Le photographe Alfred Stieglitz, son mari, exposa leurs tableaux, les rendant célèbres tous deux. Fort intéressante exposition.

Le grand escogriffe vient ensuite  nous chercher et nous conduit à la salle des tableaux impressionnistes et contemporains. Là, nous pourrons, durant un quart d’heure seulement, admirer le Déjeuner des canotiers où Renoir, d’une touche éblouissante, représente ses amis dans l’ombre mouchetée de soleil d’une auberge de Chatou. Plus loin, un auto-portrait de Cézanne, une dame au chapeau vert de Picasso, et autres merveilles. Dans la salle Rothko, quatre tableaux, sur quatre murs, tels les points cardinaux, rayonnent, éclairant doucement la pénombre. Encore plongés dans l’admiration, nous sommes poussés adroitement vers la sortie “to prepare for annuel gala”. Frustration !

Repas au restaurant “Vie de France“ food service et bakery cafe où nous nous restaurons honorablement, mais sans retrouver le moindre parfum de notre terroir.


Je ne vous conterai pas nos temps libres de cette après-midi… chacun vit à sa guise.

1 commentaire:

  1. 1- De l'utilité d'avoir longuement étudié la piraterie : on peut, en cas de besoin, "monter à l'abordage" avec efficacité…
    2- Soyons précis : ce grand homme était-il un "échalas" ou un "escogriffe" ?

    Tout cela pour vous montrer que vous êtes lu avec attention de l'autre côté de l'Atlantique.
    Mais, devant l'afflux des commentaires, je vais peut-être devoir céder la place !

    JN

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