vendredi 14 mai 2010

Les USA, une nouvelle Rome, J11 - 12 mai


Après un vol sans histoire, nous sommes arrivés, à Orléans, ce jeudi 13 mai, vers 15 heures.
Bref retour sur la journée de mercredi. Elle fut consacrée au MET, The Metropolitan Museum of Art, situé au numéro 1000 de la cinquième avenue, du côté de Central Park. The Cloisters que nous avons visité lundi dernier est une annexe de cet énorme palais de la culture.
C’est un musée gigantesque dont le défaut mineur est la difficulté que nous avons rencontrée pour nous y orienter. Sinon c’est une merveille car il présente un très large spectre, 18 départements spécialisés : Art américain, Antiquités égyptiennes, romaines et grecques, Art médiéval, Armes et armures, Costumes, Art asiatique, Art islamique, Peintures européennes, Sculptures européennes et arts décoratifs, Instruments de musique, Arts de l'Afrique, du Pacifique et de l'Amérique précolombienne, Art du XXe siècle. Un univers et une navigation passionnante d’un monde à l’autre.
Dans un premier temps, sous la conduite d’Alain Malissard nous avons longuement parcouru les Antiquités grecques et romaines : vases, sculptures, peintures pompéiennes, statues .... pauses commentées comme nous les aimons, de la part de notre Alain Chrysostome. Le Kouros marche vers la Koré, les murs rouges de la villa Boscoreales campanienne s’animent faisant surgir ces visages de femmes aux yeux graves, insondables qui nous regardent venues du fond des âges.
Ensuite, nous nous dispersons dans les différents départements et tâchons de faire calmement des choix parmi ces œuvres remarquables, pour éviter de tomber dans le syndrome de Stendhal ! Près d’une dizaine d’expositions temporaires nous happent au passage, dont l’une consacrée à Picasso, est ici comme ailleurs, assaillie par un public fasciné. Nous avons aussi particulièrement apprécié l’une d’entre elles, appelée The Mourners, un défilé sur deux colonnes, de 39 pleurants sculptés, ornements du tombeau de Jean sans peur : un prêt du Musée des Beaux-Arts de Dijon en rénovation. Ce sont des statues en albâtre d’une trentaine de centimètres de haut, finement ouvragées, chacune ayant sa tournure personnelle, le geste propre à le distinguer de son semblable. Leurs formes délicates se dessinent et glissent dans un défilé muet si vivant qu’il nous met en joie !
Je vous propose de les admirer sur un site qui leur est dédié ils y sont décrits et il est possible de les voir sous toutes les coutures…
Nous avons aimé rencontrer, sur les cimaise, l’humaniste Guillaume Budé peint par Jean Clouet : visage austère, barrette et manteau noirs contrastant sur doux fond bleuté.  Nous ne pouvons ici décrire les itinéraires respectifs des vingt budistes qui ont sillonné le MET pendant plus de deux heures, après le tour des Antiquités grecques et romaines.
D’autres journées, nombreuses, seraient nécessaires pour appréhender la richesse de ce musée grandiose qui peut, tant par la qualité des œuvres présentées, que par sa taille, être comparé aux plus riches musées de la planète…
Puis, nous nous sommes restaurés tardivement à Planet Hollywood, à Time Square, où les burgers ont swingué sur des musiques de films, des images et des décorations dignes des plus grands films réalisés dans cette banlieue californienne. Décor kitshchissime !
Enfin nous avons retrouvé Joshua et son inénarrable petit car brinquebalant qui nous a conduits dans les temps et malgré des embouteillages inextricables, à l’aéroport international John-F.-Kennedy où à 11:00 pm décolla notre Airbus… Goodbye, big APPLE !  dont nous avons eu la pulpe sans les pépins.
Remarquable voyage au cours duquel les Américains et les traces de l’Antiquité se sont entrelacés, ils nous ont ravis.
 

mercredi 12 mai 2010

Les USA, une nouvelle Rome, J10 - 11 mai

 
Ce mardi matin, la visite de la Morgan Library est au programme. Départ tardif de l’hôtel vers 10:15 car nous avions besoin de prolonger notre nuit de repos. En effet, la veille, nous sommes rentrés, très tard, vers 01:00 am, après notre visite à l’Empire State Building.

Nous empruntons à nouveau le métro pour aller à la Pierpont Morgan Library (Madison avenue - 36e rue). Une bibliothécaire nous explique que cette institution fut fondée par J.-P. Morgan en l’honneur de son père Pierpont Morgan, banquier. C’est à la fois une bibliothèque de recherche et un musée. Quatre bâtiments constituent un ensemble de 14 000 m2, le dernier fut construit, en 2006, par l'architecte Renzo Piano qui fit les plans de Beaubourg avec Rodgers. Bien que la construction soit de style moderne, nous avons l’impression de rentrer dans un édifice italien car il comprend une piazza intérieure.

Nous visitons le grandiose bureau de Pierpont Morgan, tendu de tissu rouge et garni de meubles sombres, sévères. Les portraits des père et fils Morgan trônent orgueilleusement en financiers-rois. Aux murs du bureau, l’on remarque de très belles œuvres d’art choisies par le banquier dont un Pérugin (Vierge à L’Enfant) , un tondo de Conegliano, et quatre remarquables Memling. Un buste blanc frappant de beauté altière, représente une femme de la Renaissance italienne.
Le hall d’entrée comprend essentiellement des manuscrits et des livres imprimés, dont une bible de Gutenberg. Temporairement, un exemplaire original de la Magna Carta est présenté dans la superbe bibliothèque. Nous en avions admiré un autre à Washington tout récemment mais aussi dans le sud de l’Angleterre, il y a quelques années. Les voyageurs budistes ont décidément rendez-vous avec cette charte des lois, Magna Carta où figurent les textes de l’Habeas corpus écrits en Angleterre (vers 1200). Un remarquable triptyque d’émail champlevé de fabrication française, représente en incrustations “La légende de la Vraie Croix “.

Dans la partie haute du bâtiment, nous découvrons une exposition intéressante sur le thème de : “Palladio and His Legacy : A Transatlantic Journey”. Elle a retenu notre attention un bon moment car elle montrait l’influence de Palladio sur l’architecture américaine, Palladio, lui-même étant influencé par Vitruve et artisan du retour à l’Antique.
Après-midi libre. Avec quelques budistes nous avons visité le Guggenheim, sur la 5e avenue, près de Central Park, d’autres nous raconterons bientôt leur après-midi de liberté…

Dîner dans un restaurant coréen appelé IchiUmi. Il est grand, très grand. À gauche, en entrant, un comptoir, très long, porte plus d’une centaine de préparations qui nous attendent : soupes, poissons, crustacés, viandes, légumes, bassines de riz… Nous nous attablons : “vin, bière ou soda ?”, et commandons une boisson puis nous  partons à l’assaut du buffet pléthorique. Nous consommons, puis nous montons à l’assaut derechef, … certains, rares il faut le reconnaître, tripleront… Puis ce sont les desserts : fruits ou petits gâteaux, il y a a aussi des crêpes, confectionnées à la demande puis recouvertes de fruits, de crèmes ou encore des glaces (roses ou vertes), on déguste et on y retourne. C’est très bon, very, very good !  Quelqu'un connait-il un restaurant coréen à Orléans ?
Ensuite toujours au IchiUmi, c’est l’heure  des discours, comme il se doit,  en fin de voyage Budé : Catherine Martin-Zay prend la parole pour nous annoncer qu’il n’y en aura pas à New Yoek , mais plutôt à Orléans en septembre-octobre prochain, lors de la projection des photos souvenirs… Alain répond, nos nouveaux amis auvergnats André et Odette s’y mettent aussi.  Nous les reverrons à Orléans ainsi que  Marie-Pierre, la lyonnaise. … Notre guide John propose que la soirée continue…

mardi 11 mai 2010

Les USA, une nouvelle Rome, J9 - 10 mai

 
Au programme de ce lundi matin : la statue de la Liberté et Ellis Island où les émigrants étaient accueillis et contrôlés. Munis de nos "metrocarts" qui donnent libre accès aux transports en commun new-yorkais, nous descendons dans le métro. Nous prenons place dans un wagon spacieux, plus large que ceux de nos RER parisiens. Quelques minutes plus tard, nous arrivons tout au sud de l’île de Manhattan où se trouve l’embarcadère du ferry qui doit nous conduire aux deux petites îles (Liberty Island et Ellis Island).
Après avoir reçu nos billet de la main de John, notre guide nous précise que le contrôle des personnes désirant aller vers ces îles, est assez semblable à celui utilisé dans les aéroports internationaux. Effectivement nous rejoignons bientôt une très importante queue bon enfant. À l’issue d’une attente de près d’une demi-heure, nous arrivons au contrôle que nous pouvons franchir après avoir déposé dans des cuvettes : veste, montre, monnaie, téléphone, appareil photo, sac, ceinture, que sais-je encore… Au signal nous franchissons le portique, s’il sonne il faut ôter ses chaussures et réessayer le franchissement, dans mon cas, il fallut me séparer de mes bretelles, avant de traverser triomphalement (c’est-à-dire sans qu’une stridente vibration ne me vrille les oreilles) le portique, en maintenant, d’une main, mon pantalon à sa place. Sinon le (ou la) préposé(e) fait lever les bras en croix du suspect (que serait-il arrivé à mon pantalon ?) avant de le soumettre à un détecteur (je ne sais trop de quoi) puis fait un signe magnanime au voyageur qui doit alors répartir, au bon endroit, tous les objets déposés dans les cuvettes, ce qui, par exemple, pour des bretelles ou des chaussures à lacets peut prendre quelque temps…
Nous montons dans le ferry comme de nombreux autres touristes, parmi lesquels les français sont nombreux. Photos de Manhattan et ses building, de la statue de la Liberté d’abord lointaine puis de plus en plus proche, elle se présente sous tous les angles, étant donné que nous finissons par la contourner avant que le bateau ne soit amarré afin de libérer ses passagers. Sur l’île, nous faisons une promenade qui immanquablement nous fait voir de près ce gigantesque monument de bronze (34 mètres de haut sans le piédestal, 93 avec lui), offert par la France en 1886, pour le centième anniversaire de la déclaration d’Indépendance. Il fut sculpté par Frédéric-Auguste Bartholdi. Chacun photographie la statue, puis se fait photographier devant elle, puis encore une autre photo ayant pour fond Manhattan. Enfin, contents nous rejoignons le ferry, cap sur Ellis Island;
La traversée est beaucoup plus courte. Cette île accueillit tous les émigrants arrivant aux USA entre 1892 et 1954. C’était la porte de “la terre promise”. Ce grand bâtiment nous présente l’histoire de l’émigration américaine, à travers des statistiques, des souvenirs, des archives, etc… une foule nombreuse parcourt les trois étages avec émotion.
Retour à Manhattan. Une grosse boule de métal qui était exposée dans le World Trade Center, est maintenant placée dans le parc du port. Nous l’entourons avant d’aller déjeuner à South Street Seeport, dans un centre commercial, quartier animé, encombré de très grands voiliers. Belles mâtures !
Cap sur Ground zéro, lieu où les Tower Twin furent détruites le 11 septembre 2001. Nous entrons dans St Paul's Chapel, le plus ancien bâtiment public de New York encore en usage qui date du XVIIIe siècle. Nous remarquons un banc où George Washington pria. Après la destruction des tours jumelles, les rescapés, les pompiers et les proches des victimes s’y recueillirent et reçurent des secours. Dans le cimetière une cloche au milieu des tombes, symbolise la catastrophe. Nous entrons dans un espace dédié à cet attentat et à la construction du mémorial qui s’élèvera bientôt sur Ground zéro. Il est prévu de placer des jets d’eau entourés de monuments très élevés (voir maquette), nous contournons le chantier et l’emplacement de la catastrophe et partons pour Wall Street, l’empire de la finance. Dans cette rue étroite, nous nous asseyons devant le Federal Hall autour de la statue de G. Washington, qui y prononça son discours d’investiture en 1789. En face la bourse : le New York Stock Exchange (NYSE). À l’intersection de Wall Street et de Broadway se trouve Trinity Church, église néogothique, Comme St Paul's Chapel, c’est une église épiscopalienne. Ses vitraux magnifiques ont été fabriqués en Angleterre.
Notre soirée nous permettra de découvrir Chinatown où nous nous restaurons dans un excellent restaurant chinois. Puis les lumières de Time Square nous étourdissent et, bouquet final nous montons en haut de l’Empire State Building à 12:00 pm d’où New York, en majesté, scintille.

 

lundi 10 mai 2010

Les USA, une nouvelle Rome, J8 - 9 mai

 
Notre hôtel (Hampton Inn) est situé tout près de l’Empire State Building. Si nous levons les yeux vers le ciel, nous le voyons de notre fenêtre. 
Réveil new-yorkais en douceur ce dimanche matin. Départ à 9:15 am, en car, pour aller de Manhattan à Harlem où une messe nous attend. Nous croisons quelques beaux parcs,  d’abord un petit : le Bryant Park, brève oasis au milieu des gratte-ciel, puis un autre, d’une toute autre ampleur : Central Park. Nous nous arrêtons devant le Dakota Building où John Lennon fut assassiné le 8 décembre 1880 et marchons quelques minutes dans le parc attirant. Ensuite, direction Harlem.
Nous devons suivre une messe dans une église baptiste. Malheureusement nous ne sommes pas les seuls à avoir eu cette idée lumineuse, une queue de 300 mètres s’étend autour du pâté de maisons et circonstance aggravante, la température s’est brusquement rafraîchie cette nuit, une vingtaine de Farhenheit de moins qu’hier (plus de dix degrés de chez nous — des Celsius). Bref “aglagla” et la queue  statique s’étire… après de très très longues minutes, notre position par rapport à l’entrée de l’église ayant peu évolué, nous décidons de passer à la concurrence : une église Libéral Catholique (Cathedral Church of St Thomas The Apostle) nous offre le gîte, nous nous réchauffons alors que la prédicatrice conclut son prêche par un vigoureux gospel.
Lunch au Londel’s, au cœur de Harlem, bon self service branché et très animé, où nous nous restaurons dans une ambiance jazzy.
Notre après-midi sera consacrée à la visite des Cloisters, merveilleux endroit dédié à l’art médiéval européen. Il est situé sur une falaise au dessus de l’Hudson. Autour d'une tour centrale sont organisés, dans un ordre chronologique, des éléments de cloîtres, de chapelles, des colonnes, des maisons, des fontaines... Quatre cloîtres, achetés en France, ont été transportés outre-Atlantique et remontés pierre par pièce, tout comme une église espagnole. Au rayon tapisserie, un cycle de chasse à la Licorne, beaucoup plus guerrier que l’ensemble du musée de Cluny (Dame à la licorne) auquel nous ne pouvons nous empêcher de penser. Nombreux chefs-d’œuvres de la peinture et sculpture espagnole, allemande et française retiennent notre attention.
Nous avons droit à un peu de repos dans notre confortable hôtel, avant de nous rendre en autobus new-yorkais dans un restaurant italien où nous dégustons un excellent dîner, verre de vin compris dans le menu.
Surprise : au retour de notre dîner, sur l’Herald Square, à quelques pas de notre hôtel, deux chouettes en bronze nous regardent. De l’autre côté du square, une autre chouette dont les yeux clignotent, veille sur nous. L’âme de Guillaume Budé est aussi présente à New York. Nous y voyons un signe bénéfique.

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dimanche 9 mai 2010

Les USA, une nouvelle Rome, J7 - 8 mai


Nous quittons définitivement Washington ce matin. La capitale fédérale nous a charmés : ville spacieuse, aérée, verte, des monuments et des musées de très grande qualité (et gratuits). Au revoir Washington, à nous la grosse pomme new-yorkaise !
Outre le déplacement dans notre valeureux car, nous avons au programme les Amish et un musée du rail.
Départ vers 8:00 am, notre équipage s’est un peu égaré dans la campagne américaine, un GPS ne fait pas forcément le printemps. Il faut dire que l’amish se fait rare en ce jour d’anniversaire de la capitulation allemande (il sont d’origine allemande, mais je ne pense pas qu’il y ait de rapport entre ces deux événements). Vers 11:30, nous n’avons vu qu’une seule dame amish en carriole, croisée sur la route, plus un de ses coreligionnaires répandant du purin, semble-t-il, dans un champ à partir d’un fier attelage de huit chevaux et enfin un barbu pressé, au regard de la vitesse de la carriole. Heureusement nous croisons des trains à l’ancienne, miracle ils annoncent le musée que nous devons visiter et le train dans lequel nous devons déjeuner. Notre guide reprend des couleurs et nous accorde une heure pour visiter le musée. Ensuite nous embarquerons dans un wagon-restaurant, bercés par le roulement du train en marche, nous mangerons en regardant les vaches brouter, ruminant, elles aussi. Le village amish est remis à plus tard.
Une dynamique jeune femme américaine nous présente le RailRoad Museum of Pennsylvania (à Strasburg), un de ses compatriotes assure la traduction, puis ils s’esquivent après nous avoir dit qu’ils répondraient à nos toutes questions. Le musée de la Pennsylvania RailRoad (PRR) nous présente cette compagnie active entre 1846 et 1968). Nous nous retrouvons dans un très vaste hangar, son volume est celui d’une gare (modèle fin du XIXe siècle) peuplée de locomotives, à vapeur, électriques, diesel et même l'une d'elles, à crémaillère. Nous voyons des wagons destinés à transporter des passagers, des produits manufacturés ou des fruits. Mais aussi des scènes de réparation de voies, des meubles à usage ferroviaire, j’en passe et des meilleures, Jacques Prévert n’y reconnaîtrait pas ses petits. Comme dans les autres musées américains, beaucoup d’explications et de notices pédagogiques entourent les objets exposés.

Nous quittons ce lieu. Après avoir traversé la rue nous montons dans notre wagon-restaurant. Le train démarre pour une courte balade dans la bucolique campagne autour de Strasburg, Un folklorique contrôleur parcourt le train, pendant qu’un repas correct nous est servi par un personnel féminin souriant et  costumé.
Puis ce sera un village amish, où une dame un peu raide nous accueille. Elle deviendra souriante au cours de la visite et  nous explique qui sont les Amish, nous présente leur habitat, sans électricité :ainsi le batteur est pneumatique, alimenté par un compresseur diesel, comme beaucoup d’autres machines et le réfrigérateur est à gaz. La garde-robe des Amish de 7 à 77 ans nous est présentée. Les lits sont recouverts de dessus de lits multicolores, “faits main”, toujours vendus plus  de 700 $. Eh, oui il faut bien vivre ! et la communauté ne semble pas dans le besoin… Nous compléterons, d’Orléans, cette présentation du peuple Amish…
À nouveau le car, toujours bringuebalant et bruyant. La lecteur de CD fonctionne enfin, Mado en profite pour régaler nos oreilles de Duke Ellington, puis c’est “All Quiet Along the Potomac Tonight”, admirable poème du temps de la guerre de Sécession que nous écouterons chanter par plusieurs interprètes. Enfin peu avant notre arrivée à New York, Steve Reich fait son entrée en scène, musique répétitive et grinçante que la vox populi fit taire après une dizaine de minutes d’audition éprouvante, sauf pour Mado.

Enfin New York, des Oh ! et des Ah ! jaillissent du car, à la vue des gratte-ciel de Manhattan. Les embouteillages, ce samedi soir, semblent encore plus inextricables qu’à Washington. Le temps se rafraîchit. Notre guide John Cooper, dynamique, grand et mince nous accueille…
Nous prenons possession de nos chambres à l’hôtel Hampton 59 west 35th street, deux ascenseurs pour 20 étages, c’est peu mais avec de la patience, on arrive à tout.
Ensuite repas au Jackson Hole, dont l’emblème est un cowboy faisant du rodéo, tout un programme… au menu des burgers gigantesques, avec des frites faites main, tendance maousse-costaud…  arrosées d’eau ou de coke (light).

samedi 8 mai 2010

Les USA, une nouvelle Rome, J6 - 7 mai



Ce vendredi, ultime jour à Washington, devrait être calme et nous reposer des fatigues accumulées depuis le  début de la  semaine. Au programme du matin, la Phillips Collection. Après-midi de liberté.

Départ très tardif vers 9:45 am, nous suivons un itinéraire qui nous est désormais familier pour entrer dans la ville : nous nous engageons sur une autoroute embouteillée qui nous permet d’admirer les trois flèches de l’Air Force Memorial, puis apparaît la masse trapue du Pentagon sur laquelle un avion s’écrasa, le 11 septembre 2001 (184 morts). Ensuite nous franchissons le Potomac sur le 14th street bridge (à gauche souvenir de la catastrophe de 1982 où un avion s’écrasa dans le fleuve gelé)…  pas très gai tout cela. Plus loin : le Jefferson Memorial, déjà vu nuitamment hier, enfin le Washington Monument (sorte d’obélisque où nous sommes montés mercredi dernier) nous indique que nous sommes au cœur de la ville.

Nous remontons vers le Nord, contournons la Maison Blanche et arrivons bientôt à Dupont Circle. La Collection des Phillips est à deux cents mètres. Nous pénétrons dans un joli ensemble de briques rouges. Soudain, stupeur ! je lis et relis un petit panneau “The permanent collection is close today to prepare for annuel gala”, en beaucoup plus petit une précision : “ils le regrettent”. Notre président monte à l’abordage : nous arrivons de Paris… C’est inadmissible…  rapidement un grand échalas s’interpose et nous propose de voir l’exposition temporaire en attendant 11:00, heure à laquelle, il devrait nous être possible, durant une demi-heure, de contempler les chefs-d’œuvre du lieu.

Sitôt dit, sitôt fait  : les uns empruntent l’escalier, les autres l’ascenseur (particulièrement lents outre-atlantique, sauf celui de l’obélisque) puis nous parvenons  à l’exposition de Georgia O'Keeffe, intitulée Abstraction, une rétrospective de cette femme,  considérée comme l’un des peintres majeurs du XXe siècle. Le photographe Alfred Stieglitz, son mari, exposa leurs tableaux, les rendant célèbres tous deux. Fort intéressante exposition.

Le grand escogriffe vient ensuite  nous chercher et nous conduit à la salle des tableaux impressionnistes et contemporains. Là, nous pourrons, durant un quart d’heure seulement, admirer le Déjeuner des canotiers où Renoir, d’une touche éblouissante, représente ses amis dans l’ombre mouchetée de soleil d’une auberge de Chatou. Plus loin, un auto-portrait de Cézanne, une dame au chapeau vert de Picasso, et autres merveilles. Dans la salle Rothko, quatre tableaux, sur quatre murs, tels les points cardinaux, rayonnent, éclairant doucement la pénombre. Encore plongés dans l’admiration, nous sommes poussés adroitement vers la sortie “to prepare for annuel gala”. Frustration !

Repas au restaurant “Vie de France“ food service et bakery cafe où nous nous restaurons honorablement, mais sans retrouver le moindre parfum de notre terroir.


Je ne vous conterai pas nos temps libres de cette après-midi… chacun vit à sa guise.

vendredi 7 mai 2010

Les USA, une nouvelle Rome, J5 - 6 mai


9:00, notre car prend le chemin du Capitole, où siègent les deux assemblées fédérales des USA. Arrivés à Capitol Hill, nous descendons du bus, face à la façade ouest du siège du pouvoir législatif de notre pays-hôte. Le gigantesque dôme est flanqué, à droite de la chambre des représentants (453) et à gauche, du Sénat qui compte 100 sénateurs. La blancheur du monument est accentuée par la tonalité  verte des arbres qui déploient leur splendeur ici comme  dans  les avenues, les "circles" et les parcs de Washington. Il fait un  temps superbe, chaud sans excès, un soleil radieux et un petit vent léger nous rafraîchit ! Après la queue rituelle (dix minutes seulement…) nous sommes fouillés (comme d’habitude… ) et conduits dans une grande salle de cinéma où rapidement commence un film, magistrale hagiographie du pouvoir États-Uniens, images conformes à ce que sait faire Hollywood. 
La rotonde nous attend. À quelques 55 mètres au-dessus de nous, peint sur fresque, veille le noble George Washington, entouré de délicieuses jeunes femmes qui  figurent les treize colonies et la démocratie américaine ; en dessous de la fresque, une frise due à Brumidi retrace l’histoire américaine de Christophe Colomb jusqu'à la naissance de l’aviation. Cette même histoire est restituée à travers de grandes peintures, des reliefs et des statues : c’est grandiose et… très pédagogique. Dans la National Statuary Hall qui jouxte la rotonde, chaque état a placé deux statues, les états concernés y reconnaissent leurs grands hommes. 
Grâce à des galeries souterraines, nous rejoignons la bibliothèque du Congrès, la plus grande du monde en nombre d’ouvrages. Maryvonne Mavroukakis finit par nous rejoindre. C'est l'une de nos amies, elle est l'une des bibliothécaires chargée en particulier des périodiques francophones et en langues romanes. Après avoir travaillé à la bibliothèque d'Orléans, elle rejoignit les US, dans les années 70. Elle nous fait visiter la célèbre "Librairy" d'une façon nette et précise pleine d'élégance. Nous commençons par le Great Hall, style renaissance italienne, à la symbolique omniprésente, dont un sculpteur français a joliment décoré les escaliers. Les trésors du lieu sont représentés par la Bible géante de Mayence et celle de Gutenberg du milieu du XVe siècle. La richesse et l’harmonie de la salle de lecture (il y en a 23 en tout) nous enchantent. Enfin nous visitons la salle où s’élabore le projet de reconstitution de la bibliothèque de Jefferson.


Maryvonne nous conduit au self-service de la bibliothèque où nous nous restaurons, en toute amitié. Belle lumière diffusée par les  grandes baies vitrées.  
L’après-midi commence  avec la visite de La National Gallery of Art, l’un des plus beaux musées de ce pays qui en est très bien pourvu. Deux bâtiments à l’architecture futuriste nous accueillent. Il est difficile d’en comprendre le plan et surtout les voies de communication, lorsque l’on finit par y parvenir, on s’aperçoit qu’il faut faire des choix drastiques vue l’étendue des collections, chacun pèse et soupèse. Personnellement, j’ai fait le choix de l’étage principal : l’art européen du XIIIe au XIXe siècle : en une grosse heure, je parcours les siècles allant de chefs d’œuvre en chefs d’œuvre, un Léonard, quelques Raphaël, des Titien, des Durer, des Rembrandt, des Watteau, des Boucher, j’en oublie bien sûr et j’ai manqué les Vermeer. Formidable survol de la peinture européenne, dans un cadre de sculptures et d’espace. Il faudra y  revenir…
17:00, nous avons rendez-vous avec Fabienne Sintes, l’envoyée spéciale de Radio France à Washington. Dans le brouhaha d’une brasserie de l’Union Station, elle nous parle de son métier et de la politique américaine, de l’obamaphilie d’il y a seize mois  devenue  obamaphobie depuis février dernier. Elle évoque la pensée politique de l’Amérique profonde, l’environnement, les voitures américaines, … Elle parle librement avec gentillesse et compétence.
Une heure plus tard nous dînons dans cette même brasserie, on mange tôt aux États-Unis…
Ensuite visite de l’Union Station, la gare principale de Washington construite à l’imitation des thermes romains. Puis shopping or not ! dans le vaste centre commercial  qui constitue le cœur de cette gare dans laquelle il est difficile de voir un train. 
Il fait nuit... nous entamons, pris en charge par notre vénérable car ! un circuit Washington by night, qui nous conduit, à travers les jets d’eau et les illuminations, au Capitole, au monument commémoratif de la deuxième guerre mondiale (WWII Memorial), qui rappelle que 400 000 américains furent  tués durant cette guerre ( je ne le décris pas, des photos seront bientôt là). Enfin, nous admirons le Jefferson Memorial, monument circulaire, la corolle de ses colonnades, la grande statue de bronze (près de six mètres) de l’auteur de la déclaration d’indépendance qui devint le troisième président des États-Unis.
 

jeudi 6 mai 2010

Les USA, une nouvelle Rome, J4 - 5 mai


Ce mercredi 5 mai est consacré à Georges Washington ; nous quitterons sa ville éponyme pour rouler vers le sud à Mount Vernon sa propriété et à Fredericksburg, où il passa sa prime jeunesse.
8:30 am : départ de notre bus, le chauffeur et Mado essayent toujours de nous faire entendre la musique de Duke Ellington avec la sono récalcitrante de notre car : encore raté ! Embouteillages permanents sur les impressionnantes autoroutes (5 voies de chaque côté parfois) de la capitale américaine.

Arrivée à Mount Vernon, plantation acquise par Lawrence Washington, le demi-frère aîné de George.Ce dernier en fera l’acquisition en 1754, deux ans après la mort de  Lawrence. C’est un superbe domaine de style georgien de plus de deux cents hectares, situé sur les bords du fleuve Potomac, à quelques minutes au sud de Washington D.C.
Nous entrons dans un centre d’orientation flambant neuf, puis, as usual, une queue monumentale, autre spécialité washingtonienne avec les embouteillages (45 minutes de piétinements… dans la bonne humeur).

Enfin nous pénétrons dans la demeure  poussant vers l’avant des ribambelles de collégiens, tout en étant poussés par d’autres… Dans chaque pièce des retraités, membres de l’association de gestion du site nous fournissent des explications… Belle maison au toit rouge, fidèlement restaurée, 21 pièces à dimension humaine où le parfum du passé nous envahit, charmantes tapisseries, les meubles et les bibelots souvent d’origine fleurent bon le temps de la splendeur du Sud comme sa très grande véranda (sans vitre) ouverte sur le parc et le Potomac
Nous parcourons le parc et nous découvrons : le tombeau en briques du premier président des Étas-Unis, des communs aux usages divers, le logement des esclaves (plus de 300, nous sommes sur une vaste plantation). Le musée nous permet de retrouver le monde de G. Washington dans une présentation remarquable (son dentier est admirablement mis en scène…). Enfin un très fin repas dans la belle demeure de Mount Vernon Inn avec serviteurs en livrée nous réconcilie avec la cuisine américaine. À l'issue de ce déjeuner nous fêtons l'anniversaire de notre président, Alain Malissard, cadeau, bougie. Catherine Martin-Zay lui remet quelques pages du journal de son père, ancien ministre qui relatent son voyage aux USA, l'année 1939.
Cap au Sud, vers Richmond, embouteillages, enfin une heure plus tard, nous quittons l’autoroute et nous entrons dans Fredericksburg. Quelques recherches nous conduisent à Kenmore où un vieil homme plein d’urbanité nous accueille. Dans un français qui s’améliore au fur et à mesure de la visite, il nous fait découvrir tout le charme de la plantation récemment rénovée. Les plafonds et les trumeaux  finement décorés de stucs nous émerveillent. Scènes champêtres.
Ferry Farm est un domaine rural où George Washington vécut de 6 (1738) à 20 ans avec ses parents (son père meurt en 1743) et ses 4 frères et sœurs. Un petit musée conte la vie du héros, nous respirons à pleins poumons l’air pur de la Virginie à l’occasion d’une promenade qui nous mène sur les bords du Potomac.
Excellent repas dans une brasserie de Fredericksburg (Capital Ale House) à la chaude ambiance, puis un barde local en tenue du passé nous fait parcourir la rue principale en racontant des histoires de fantômes (liées aux maisons de la petite ville) que nous traduit notre guide Marie-Françoise. Retour à l’hôtel vers 22:15 pm.


mercredi 5 mai 2010

Les USA, une nouvelle Rome, J3 - 4 mai


Départ matinal, à 8:00 am, pour une journée à nouveau consacrée à Washington, en particulier à sa structure due  à l’architecte L’Enfant. Nous devons d’abord obtenir des tickets pour monter au Washington Monument, un obélisque de 169 mètres de haut pourvu, en son centre d’un ascenseur, que nous ne pourrons emprunter que si nous obtenons des billets (gratuits) qui doivent être retirés dans un guichet proche. C’est la raison de notre départ matinal, car à 8:30 am, heure d’ouverture une queue de plus de 50 mètres s’étire déjà, quelques minutes plus tard, nous recevons des billets pour 12:00.
En attendant notre ascension,  nous allons visiter la Maison Blanche, ou plutôt, en faire le tour, puis nous rendre au centre des visiteurs. Notre car nous dépose au sud de la demeure du président des États-Unis d’Amérique. Le temps est parfait : ensoleillé et chaud, sans excès, donc propice à une balade autour de cet édifice et de son parc. Depuis le sud  nous mitraillons cette maison (il s’agit de photos), avec souvent en premier plan nos amis de voyage. Ensuite nous poursuivons cette promenade (dans le sens des aiguilles d’une montre) 
Le Smithsonian Castle, au bord du mall, près du Washington Monument, est un curieux bâtiment en grès rouge foncé. Extérieurement, c’est une sorte de château fort, de style néo. Il présente les activités de la Smithsonian Institution, qui possède et gère 15 musées à Washington (plus 2 à NewYork et 2 en Angleterre). Ces musées sont toujours gratuits. Ce château présente une curieuse et hétéroclite collection d’objets plutôt scientifiques, un agréable jardin l’entoure, où nous nous promenons sous les ombrages. Une roseraie clôt notre parcours.
Nous traversons le Mall, gigantesque espace vert, plus de 3 km qui relie le Capitole au Lincoln Memorial. Il y a 16 mois, une foule considérable y acclama Barak Obama lors de son investiture. Pour retrouver notre bus : cap sur le Washington Monument, munis de nos billets nous faisons à nouveau la queue, grande spécialité washingtonnienne, pour monter au sommet de cet obélisque. L’ascenseur rapide qui contient environ 25 personnes, nous conduit à 152 m au-dessus du sol ; depuis cette plateforme, huit fenêtres nous permettent d’admirer la ville et de nous imprégner de sa géométrie.
Puis ce sera une brève visite au musée de l’Air et de l’Espace, musée le plus visité du monde. Un tohu bohu de carlingues d’avion (du Spirit of St Louis au Concorde), de fusées, de capsules et autres Soyouz, d’objets hétéroclites pour tout dire, nous environne. À une extrémité du musée, un MacDo, le plus grand du monde, nous ingère…
Direction les Archives Nationales : queue, fouilles, “pas de photos sinon on vous confisque l’appareil…”, discours avant d’entrer dans la rotonde où de nombreux documents nous sont proposés:  de la constitution des États-Unis à la cession de la Louisiane par Napoléon en 1803, Louisiane qui couvrait un tiers de la surface des États-Unis.
À 16:00 pm nous atteignons le mémorial des vétérans de la guerre de Corée : 19 statues de soldats qui avancent dans un triangle jouxtant un mur figurant le 38ème parallèle, puisque les 19 soldats s’y reflètent (19+19=38 !). Sur ce mur, des photos relatives à la guerre sont gravées. Ensemble de grande qualité artistique. 
Ensuite nous voyons le Lincoln Memorial, moderne Parthénon contenant en son sein une formidable statue de Lincoln (5,7 m de haut) ;  depuis la gauche de la statue, notre guide nous révèle le visage du général Lee, vaincu et tourné vers le mur alors que le vainqueur regarde l’horizon. Puissance et volonté.
Le Vietnam Veterans Memorial, murs de granit où sont inscrits les noms des 58 209 Américains morts durant cette guerre fait aussi l'objet de notre attention.
Puis nous parcourons, en bus, le très huppé quartier Georgetown et son architecture victorienne et nous passons devant la splendide ambassade de France.
Enfin, à 19:00,  repas au Buca di Beppo, restaurant italien au décor très kitsch, fait de milliers de photographie ringuardes et parfois iconoclastes, mais surprise ! le repas fut excellent et pour certains arrosé d’un honnête vin californien.

mardi 4 mai 2010

Les USA, une nouvelle Rome, J2 - 3mai


Ce lundi matin, notre groupe retrouve, vers 9:00 am, notre petit car. Matinée de découverte de Washington selon un axe sud-nord. 

Notre hôtel appelé Confort Inn Pentagon, de la chaîne Best Western, présente en France, est situé à Arlinton sur la rive Est du Potomac, à proximité du Pentagon. Nous prenons la quatorzième avenue vers le nord  donc le quatorzième pont qui nous permet de traverser le fleuve. C’est sur ce pont que s’est écrasé un avion, dont les images de la carcasse, s’abîmant dans les flots glacés, nous avaient marquées, il y a quelques années.

Les imposants immeubles administratifs reflètent la puissance du gouvernement américain. Il sont massifs et relavivement hauts, mais ce ne sont pas des gratte-ciel car la hauteur des bâtiments est réglementée à Washington, contrairement à NewYork. À droite, au  loin, le Congrès, à gauche, un peu moins loin, la Maison Blanche, le Mall, des ministères, pardon des departements… La quatorzième avenue est très longue. enfin nous  bifurquons à Dupont Circle (les circles semblent une spécialité washingtonnienne). 

Arrêt à Adam’s Morgan, quartier hispanique colonisé par les bobos et les artistes. Après une balade de près d’une heure au milieu de commerces très hauts en couleurs et en fantaisies architecturales  notre car nous attend pour nous conduire au National Museum of American History.

Ce musée appartient à la Smithsonian Institution qui regroupe 19 musées et galeries. Celui qui nous intéresse est relatif à l’histoire et la culture américaine. Trois étages nous attendent : au rez-de-chaussée, l’espace “America on the move”, sur les transports, avec la locomotive John Bull, importée d’Angleterre en 1831, symbole du début de la révolution industrielle en Amérique. Trois cents véhicules sont présentés, ici comme ailleurs. Nous picorerons… puis c’est l’espace “On the water”, rempli de navires qui nous content l’histoire martitime du pays. Cet étage nous parle aussi d’électricité, de sciences et de nourritures (alimentaires).

Au deuxième niveau, une statue monumentale en marbre, de  George Washington en Zeus olympien, trône, clin d’œil au contenu de notre voyage. De part et d’autre de la statue, Apollon tire le char du soleil d’une part et Hercule au berceau étouffe les serpents. Autour : la “star-spangled banner gallery”, la “Within these walls” nous montrent l’évolution d’une maison et de ses habitants à travers les âges de l’Amérique. La “First Ladies’ ball growns”, exposition des robes portées par les femmes des présidents à l’occasion des investitures, est très prisée par les visiteurs, il faut s’y frayer un chemin…

En haut : “The price of freedom : Americans at war”, retrace toute l’histoire guerrière du pays dans un déluge d’objets et d’explications (comme ailleurs : toutes en anglais)

Repas à la cafeteria du musée… nous allons devoir nous habituer à la cuisine américaine…

L’après-midi commence par la visite du théâtre Ford où eut lieu l”assassination of president Lincoln” le 14 avril 1856. Ensuite,  la visite au sous-sol du musée présente, entre autres objets et commentaires : le pistolet Derringer calibre 44 avec lequel Booth assassina le président avant de crier “Sic semper tyrannis” (ainsi finissent les tyrans). Nous pénétrons dans le théâtre, toujours en activité, où bientôt un acteur, que j’avais d’abord pris pour le pompier de service dans son costume du ministère de l’environnement, nous expliqua le meurtre et son contexte avec une voix bien timbrée. La salle jeune l’écouta sans faillir durant une demi-heure, la qualité de l’écoute surprit les enseignants de notre groupe qui comparaient leurs expériences dans des conditions similaires, en France.

Enfin ce fut Arlington, le cimetière national où reposent près de 300 000 combattants, remarquable lieu de calme et de paix, colline où les tombes dans une rythmique impeccable s’étendent à perte de vue. Nous assistons à la relève de la garde sur la tombe des soldats inconnus, puis au sommet de la colline nous trouvons la tombe de l’architecte de Washington : Pierre-Charles L’Enfant qui se trouve devant le manoir confisqué au Général Lee, confédéré, dont les 81 hectares constituent le cimetière. Là, Alain Malissard nous expose longuement les racines romaines de la civilisation américaine. Puis en redescendant, nous arrivons aux tombes de John F. Kennedy et à celles de ses proches. Notre visite à Arlington se termine par le mémorial des Marines, groupe sculpté qui reproduit la photo "Raising the Flag on Iwo Jima", montrant l'installation du drapeau américain après la bataille d'Iwo Jima.

Repas du soir au Macy's dans un très imposant centre commercial où pullulent les commerces de bouche et les boutiques.

À l’hôtel, Odette et André retrouvent leur bagage égarés entre Clermond-Ferrand et Washington. Soulagement.

lundi 3 mai 2010

Les USA, une nouvelle Rome, J1 - 2mai


Lever, au radar, sur le coup des 3 heures du matin et, après avoir réussi à traverser le chantier de la construction de la deuxième ligne du tram d’Orléans, nous parvînmes au Garage Dunois dans les temps— c’est à dire avant 4 heures quinze ! afin de prendre la direction des Amériques via Roissy.


Près d’une vingtaine d’autres budistes ensommeillés avaient réussi un parcours initiatique parallèle, le car Dunois dûment cornaqué par un chauffeur qui semblait lui très éveillé, put s’ébranler. À 6 heures 30, notre petite troupe pénétra dans le Hall E où nous avons attendu sagement l’envoyé mandaté par Clio — fort débonnaire au demeurant — pour nous remettre les billets d’avion.

Deux clermontois (André et Odette) se joignirent à nous ainsi qu’une adhérente de Budé Lyon, Marie-Pierre, elle sera la benjamine du groupe, nous nous comptâmes : 20 personnes.

Ce fut bientôt l’enregistrement, puis le passage devant la police, pas un seul scanner à personne en vue, les budistes ouf ! avaient tous leur passeport biométrique. Donc l’accès à la salle d’embarquement s’ouvrit, puis nous montâmes dans l’avion qui décolla vers  onze heures passées… Voyage sans histoire agrémenté de collations, de films à la demande et de quelques, heureusement très brèves turbulences. Enfin le vol AF 028 atterrit en douceur à l’aéroport international de Washington Dulles. Il était 1:00 pm heure locale (19 heures à Paris).
Le passage de la douane fut sans histoire, sauf pour notre amie Thérèse qui, sans nous aviser et après avoir prétendu le contraire sur la feuille de douane, tenta d’introduire en Amérique une orange maltaise. Heureusement une fonctionnaire du ministère de l’agriculture instruite par un sémillant et minuscule chien — joliment affublé d’une casaque de fonction — découvrit le pot aux roses (voir photo à gauche). Notre amie fut entraînée dans une officine annexe où l’orange en cause fut promptement confisquée.
Marie-Françoise, notre guide, née à Cassis, arrivée à Washington en 1974, nous attendait et nous mena au car qui nous véhiculera durant douze jours avec Josua au volant. À 15 heures nous recevons les clés de nos chambres (confortables et spacieuses).
En fin de soirée, Amélie, fille d’Alain et Catherine Malissard, les organisateurs de ce voyage, nous invita à contempler Washington du haut de la terrasse de l’immeuble où elle réside, le Cairo qui est le plus haut de la ville.
Enfin pour clore la journée, repas au Hard Rock Café un temple bruyant et clignotant dédié au King Elvis et ses successeurs. Au menu poulet aux ananas et glace vanille et crème. À 9:00 pm : dodo, nous sommes debout depuis 24 heures, la nuit réparatrice doit nous permettre de gérer aussi le décalage horaire.