dimanche 17 juin 2012

Sortie littéraire : trois jours de promenades dans le bordelais littéraire (12-14 juin 2012)


.
Mardi 12 juin 2012peu après l'aube (6 h 30) une petite quarantaine de budistes se trouve rassemblée en gare d'Orléans. Embarquement ferroviaire ! 7 h 10 : nous mettons le cap sur Tours. À Saint Pierre-des-Corps, bref contact avec le quai, le temps d'emprunter notre TGV ; une fois installés, nous nous laissons glisser dans une douce somnolence avant de rejoindre Bordeaux, la cité des trois M : Montaigne, Montesquieu et Mauriac. Nous pénétrons bien avant midi dans la gare Saint Jean. Notre chauffeur Thierry, au volant de son car Richard nous attend. Il nous conduira pendant deux jours avec dextérité, nous faisant profiter de ses connaissances du milieu viticole avec une bonne humeur communicative.
Présentation de l'excursion par Alain Malissard

Gérard Lauvergeon, en géographe averti, déchiffre la région de l'Entre-deux-mers : Garonne et Dordogne, prenant appui sur les vues qui défilent à travers les vitres de notre car. 

André Lingois — notable amateur de Bourgogne — nous parle des vignobles qui tapissent les coteaux  bordelais aux douces ondulations.

Nous voici à Saint-Émilion : après avoir salué un grand pan de mur, vestige d'un couvent dominicain du XIIe siècle, nous nous arrêtons face à l'hôtel du Palais Cardinal où nous allons déjeuner ; halte réparatrice qui nous fait découvrir, de belle manière, la gastronomie régionale.

Nous partons ensuite à la découverte de ce bourg, symbole des vins de la région bordelaise. La vue sur les toits de briques rondes en amphithéâtre nous enchante. Arrêt sur image : Le cloître de la collégiale Saint-Émilion, dont la partie romaine nous séduit puis un autre cloître curieusement transformé en café champêtre. Nous n'avons pu voir l'église monolithe car le temps nous était compté. Avant de regagner le car nous admirons l'équilibre des pans encore debout de l'église des Dominicains.

Ayant rejoint notre car, nous écoutons André Lingois reprend sa présentation des vignes et du vin bordelais. Ensuite Marie-Hélène Viviani nous donne des indications biographiques sur Michel Eyquem de Montaigne, puis Gérard reprend la parole lorsque nous traversons Castillon la Bataille pour évoquer de la bataille qui a conclu la guerre de Cent ans en 1453.



Nous voici au château de Montaigne, guidés par une ravissante jeune femme qui nous promène dans le domaine du conseiller au parlement de Bordeaux. Entraînés par son accent chantant nous pénétrons dans la chapelle au bas de sa tour. L'abside est ornée d'une peinture murale représentant l'archange Saint Michel, patron de l'écrivain. L'étage suivant nous mène à sa chambre peu meublée : un lit à baldaquin fait face à la cheminée ; placé dans un angle nous contemplons une copie d'un buste de l'ancien seigneur des lieux. Au même étage, se trouve une petite pièce qui fut la garde-robe : de la fenêtre nous apercevons la tour de madame Montaigne un peu moins élevée que celle de son époux. 

Au troisième étage nous parvenons à la bibliothèque de l'auteur des Essais. C'est une très belle pièce, lumineuse, sans cheminée afin de prévenir les incendies destructeurs de livres. Sur les poutres, des sentences d'auteurs latins et grecs nous rappellent les affinités électives qui ont nourri l'œuvre de Montaigne.

Aucun livre n'est visible car sa fille Léonore les a tous dispersés afin que Marie de Gournay, amie érudite de Montaigne n'en bénéficie pas. Accrochée au mur figure une gravure du château tel qu'il était du vivant de Montaigne. Nous nous intéressons particulièrement au dessin représentant la bibliothèque installée par l'écrivain pour y recevoir les milliers de livres qui lui légua son ami Étinne de la Boétie. Sur une table-bureau, une page de manuscrit nous montre les innombrables rajouts écrits par son secrétaire
Château de Montaigne

À l'issue d'une dégustation du Bergerac — Château Michel de Montaigne — Marie-Hélène lit sur le perron de la maison vigneronne quelques pages des Essais de Montaigne.

Notre chauffeur nous dépose en fin d'après-midi au Novotel Meriadeck, proche du centre historique de Bordeaux. Nous y dinerons avant d'aller dormir comme des bienheureux.

Mercredi 13 mai, les demeures de Montesquieu et de Mauriac sont au programme…

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire