samedi 23 novembre 2013

Histoire du vin…

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Comme la vigne et le vin intéressent de nombreux budistes, ainsi que notre récent "voyage littéraire en Bourgogne" en témoigne, leur sagacité a dû les conduire à écouter, cette semaine sur France Culture, l'émission "La Fabrique de l'Histoire" qui traitait de l'Histoire du vin.


Au cas, bien improbable, où certains d'entre vous, distraits par d'autres occupations, auraient oublié de suivre ces émissions (environ 52 min chacune), voici des liens pour corriger cette omission :




  • Balade dans le vignoble d'Argenteuil avec Hervé Bennezon, professeur d'Histoire-géographie à L'Isle-Adam et  Emmanuel Monteau, œnologue sur les vignobles d’Ile de France au XIXème siècle.


Un documentaire d’Emmanuel Laurentin et de Séverine Cassar. Au début des années 1970, les vignerons du sud de la France sont dans une situation financière délicate. L’intégration européenne fait entrer en concurrence leurs productions et celles de l’Italie, tandis que les accords signés à la fin de la guerre d’Algérie autorisaient l’importation de vins algériens. Cette crise économique se double d’une crise d’identité. Le Sud de la France se considère incompris du pouvoir parisien. Les revendications occitanistes prennent une telle ampleur qu’à partir de 1972 la région abrite un foyer de contestation important : le Larzac. C’est dans ce contexte, rappelant aux plus anciens la grande crise viticole de 1907, que renaissent des actions viticoles, créées à l’époque par le leader Marcellin Albert. Soutenus par la population, les vignerons passent à l’action, n’hésitant pas à affronter les C.R.S. et à plastiquer perceptions ou péages d’autoroute. Naissent alors des leaders viticoles (Emmanuel Maffre-Beaugé, André Cases, Jean Vialade, Jean Huillet) dont la parole fait descendre des dizaines de milliers de manifestants dans les rues de Béziers ou de Montpellier. Les affrontements se durcissent tout au long des années 70 jusqu’à la manifestation du 4 mars 1976, qui fait deux morts, un CRS et un vigneron, à Montredon des Corbières. 
  • Avec Jean Huillet, Claude Marti, Rémy Pech, André Cases.


  • Valérie Boidron, auteur d’une thèse en ethnologie sur l'étude des vignerons qui ont réhabilité des cépages anciens, autochtones, oubliés… sous le titre "Culture vigneronne : vignerons, pratiques et ampélographie populaire".  
  • Mickaël Wilmart, ingénieur d'études à l'EHESS-Groupe d'archéologie médiévale.



  • Laurent Bouby, ingénieur d’étude au CNRS-CBAE, Montpellier.   
  • Matthieu PouxProfesseur d'archéologie gallo-romaine à l’Université Lumière Lyon 2
  • Fanette Laubenheimer, Directeur de Recherche émérite au CNRS
  • Jean-Pierre Brun, professeur au Collège de France. Chaire des Techniques et économies de la Méditerranée antique

Remarque : en suivant les liens ci-dessus, vous accédez à la page de chacune des émissions. Alors, cliquez sur le gros bouton rouge décoré d'une flèche blanche pour écouter l'épisode. 
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lundi 18 novembre 2013

Entretien avec Vassilis Alexakis

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Le mardi 8 octobre, à l’auditorium de la médiathèque, les budistes et sympathisants ont assisté à un
Entretien avec le romancier grec Vassilis ALEXAKIS
conduit par notre Président Alain MALISSARD

L’invité n’était pas un inconnu pour le public orléanais ; venu en effet il y a quinze ans, exactement le 13 novembre 1997, il avait présenté son œuvre romanesque sous le titre :
Ce voyage, Vassilis Alexakis l’a refait devant nous, avec de nouveaux détours et de plaisantes digressions, toujours en gardant l’allure spontanée d’une conversation libre, comme au IVe siècle avant notre ère, celle des disciples de Platon sous les portiques de l’Académie...

Jean Nivet, dans une présentation impeccable, a resitué le parcours de l’écrivain venu en France à dix-sept ans qui a “toujours vécu sa double culture comme un enrichissement et non comme un déchirement, établissant sans cesse des ponts entre ses deux patries”. Il a rappelé l’abondance et la variété de son œuvre (hésitant entre les termes de “roman” et de “récit”), citant Les mots étrangers, Après J.C. pour s’arrêter sur le dernier livre paru en 2012 intitulé L’enfant grec. Il a fait remarquer qu’en se fiant au titre, les lecteurs ont pu être quelque peu surpris, car, s’ils retiennent les allusions à l’Athènes d’aujourd’hui, ils constatent que tout se passe à Paris, au Jardin du Luxembourg, le “Luco” en automne (celui que décrivait Anatole France au début du Livre de mon ami). On y croise des êtres familiers, tels les sœurs qui tiennent le théâtre de marionnettes, ou Marie-Paule, la dame pipi, Ricardo le SDF, M. Jean, un ancien bibliothécaire du Sénat, mais aussi les héros de nos lectures, Don Quichotte, D’Artagnan, Cyrano, Robin des Bois, Tarzan ou encore Jean Valjean et Cosette, qui se mêlent à quelques personnages historiques ayant fréquenté le quartier, de Baudelaire à Lénine… Il faut y ajouter le narrateur, qui a des points communs avec l’auteur — devenu parisien à partir de 1968 après l’installation du régime militaire en Grèce. Invité par Alain Malissard à préciser l’image d’un écrivain “à double appartenance”, Vassilis Alexakis a répondu très simplement : “Ce sont les Colonels qui m’ont obligé à changer de langue. Après mes trois premiers romans rédigés en français, pour écrire le suivant (Talgo), j’ai été obligé de réapprendre le grec, sur le tas, à l’aide du magnétophone. Depuis j’écris deux fois mes livres, d’abord en grec, ensuite je les traduis moi-même, ce qui me pose souvent de sérieux problèmes de traduction ! “

V. Alexakis a abordé ensuite avec la même simplicité naturelle la grave question de la création romanesque ; il affirme écrire des romans plutôt que des récits, car le roman implique l’imaginaire, même s’il y entre une part d’autobiographie — et d’ailleurs “une autobiographie, dit-il, est souvent construite comme un roman”. Le but du romancier, c’est d’inventer une histoire — et d’en avoir conscience ; il avoue avec humour : “J’ai su très tôt en somme que la meilleure façon de raconter un événement, c’était de l’inventer”. Et d’ajouter: “Quel sentiment de liberté !”.

V. Alexakis s’est ensuite prêté de façon très naturelle au jeu des questions ; à la première portant sur la frontière entre le réel et l’imaginaire, il a répondu qu’en général elle n’existait pas, mais que pour sa part, il cherchait toujours un rapport avec la réalité. Un auditeur ayant remarqué la fréquence des citations dans ses livres, il a déclaré vouloir briser le rythme narratif, donner au texte une respiration et aussi, introduire une note humoristique ; ce qui peut contraster parfois avec des séquences plus graves (A. Malissard en a relevé une en particulier dans L’enfant grec : au petit théâtre du Luxembourg, la marionnette figurant la mort).

Au fur et à mesure des interrogations, notre hôte a apporté un éclairage sur la “fabrication” de ses livres : il cherche, dit-il, toujours à associer le lecteur à son travail de narrateur (le lecteur serait en quelque sorte présent dans la chambre où il écrit.) A l’œuvre linéaire, sur un thème unique, il préfère une œuvre bâtie sur deux axes, ou même sur deux sujets : par exemple, dans Avant J.C. il y a, d’une part une enquête sur la vie des moines du Mont Athos, de l’autre une réflexion sur le partage de la Grèce entre le monde antique et la religion orthodoxe, c’est-à-dire entre la liberté de la pensée philosophique et le dogmatisme étroit de l’Eglise byzantine.

La plupart du temps, ce sont ces deux orientations qui vont alimenter la trame romanesque et même imposer les personnages, à l’insu même du romancier qui, au départ, peut ignorer la fin de l’histoire ! Dans L’enfant grec on voit se dessiner deux grands thèmes : celui de la maladie, de l’immobilité et de la mort, de l’autre, celui du retour à l’enfance. Comme le dit si pertinemment un critique : “D’un jardin à l’autre, du Luxembourg à Kallithéa, quartier de l’enfance d’Alexakis, les personnages s’invitent et forment un pont entre la vie d’avant et celle d’aujourd’hui, un pont pour les exclus, élargissant du même coup le champ de ce roman à un monde bien plus vaste où la littérature est une terre sans frontières…”
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mercredi 13 novembre 2013

Concert à Saint Marceau les 23 et 24 Novembre

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Notre amie Monique BAGNESTE me prie de vous informer qu'un concert intéressant aura lieu à l'église Saint Marceau les prochains 23 et 24 novembre.

[Pour plus de précisions, cliquez sur l'affiche]


Alfred Desenclos (1912-1971) est un compositeur important du XXe siècle. Son fils Fréderic accompagne à l'orgue solistes et choristes de l'ensemble vocal Hémiole dirigé par Christian EYPPER. D'autres pièces complètent le programme (Esquivel, Palestrina, Duruflé, Arvo Part)
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