samedi 24 mai 2014

Le mystère des Juges intègres enfin dévoilé ?


Chacun sait que le magnifique polyptyque du XVe siècle représentant l'Adoration de l'Agneau mystique, exposé dans la cathédrale Saint-Bavon de Gand, est une œuvre des frères Van Eyck. On sait moins  que le panneau en bas à gauche – représentant une dizaine de "juges intègres" qui attendent de pouvoir s'approcher de l'Agneau – n'est qu'une copie très habile réalisée vers 1940. En effet le panneau original a été volé dans la nuit du 11 avril 1934. Dans les jours suivants, un maître-chanteur a bien prétendu savoir où l'œuvre était dissimulée, mais il a rendu l'âme au moment même où il allait peut-être donner le moyen de retrouver le chef-d'œuvre.

Depuis cette date, malgré toutes les recherches et de multiples enquêtes, le mystère était resté entier. Certes Albert Camus, en 1956, avait prétendu, dans La Chute, que le panneau volé avait été vu dans un bar d'Amsterdam. Mais aucun élément décisif ne permit de résoudre ce que A. Van der Elst appelait en 2009  "la plus grande énigme policière et artistique de tous les temps".

Or  des documents découverts il y a quelques années dans une étrange boîte noire ont permis de connaître ce que tout le monde cherche depuis exactement quatre-vingts ans. En fait, c'est Pierre Decroix, l'ambassadeur de France bien connu, mort à Beaugency en 2011, qui détenait la clef du mystère. Et c'est un membre de l'association orléanaise Guillaume-Budé, Marc Baconnet, qui a mis en forme les documents laissés par ce Pierre Decroix, permettant ainsi de reconstituer l'incroyable et terrible destinée de ce chef-d'oeuvre.

Marc Baconnet vient donc de livrer au public le récit des tribulations de ce panneau sous le titre La Boîte noire, un ouvrage publié à Paris par les éditions Cohen&Cohen, dans leur nouvelle collection ArtNoir, entièrement consacrée aux thrillers se déroulant dans le monde de l'art.

Marc Baconnet est par ailleurs l'auteur de plusieurs romans : Midi la nuit, Les Flocons noirs, Jeune femme au livret rouge.
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